ON VOUS EXPLIQUE | La batterie
INTRODUCTION
• Qu’est ce qu’une batterie ?
Une batterie pour cigarette électronique est un dispositif alimentant en énergie électrique la résistance de l’atomiseur. En réaction à l’intensité du courant qui la traverse, la bobine en fil résistif de la résistance va dissiper de l’énergie sous forme de chaleur, ce qui permettra au eliquide de se transformer en vapeur.
Une batterie se définit principalement selon deux caractéristiques essentielles : sa capacité de stockage, autrement dit son autonomie (exprimée en milliampère heure – symbole mAh) et sa capacité de puissance maximale (exprimée en watt – symbole W).
La batterie de la ecigarette fonctionne en duo avec l’atomiseur, qui constitue l’élément le plus important de tout le système. C’est effet lui qui procure toutes les sensations au vapoteur : la quantité de vapeur inhalée, l’intensité du hit, l’appréciation des saveurs…etc. S’équiper d’une batterie performante mais d’un atomiseur inadapté serait donc parfaitement inutile.
Le rôle de la batterie est de fournir au vapoteur une autonomie confortable et une puissance de vape en adéquation avec ses besoins. Plus la consommation d’un fumeur est importante, plus la batterie de la ecigarette devra être autonome. Il serait effectivement fort contraignant d’avoir à soumettre un appareil à plus d’une recharge quotidienne. Plus le vapoteur souhaite inhaler de vapeur, plus la capacité de puissance maximale de la batterie devra être élevée.
Dans le monde de la vape, on retrouve diverses catégories de batteries, dont nous parlerons plus en détail dans cet article. La caractéristique commune à ces dispositifs est qu’ils possèdent tous un ou plusieurs accumulateur(s) à base de lithium. Il s’agit de la pile rechargeable contenue dans la batterie et qui permet d’alimenter tout le système.
• Où sont fabriquées les batteries ?
Les batteries des cigarettes électroniques sont fabriquées dans la ville de Shenzhen, située dans la région sud-est de la Chine. Considéré comme le berceau de la vape, ce lieu proche du territoire de Hong Kong abrite la plupart des constructeurs depuis l’émergence de cette industrie à l’internationale. Avec sa main d’œuvre peu chère, la Chine détient le monopole sur la fabrication des ecigarettes à travers le monde.
Les composants internes des batteries sont fabriqués par des constructeurs spécialisés en la matière. En ce qui concerne les accumulateurs, les marques Sony, Samsung, LG et Panasonic/Sanyo restent leaders sur le marché de la vape.
LES COMPOSANTS D’UNE BATTERIE
Une batterie pour cigarette électronique se compose dans son ensemble des éléments suivants :
• Un connecteur
Il s’agit d’un pas de vis de connectique universelle 510 auquel vient se rattacher l’atomiseur. Cet élément vient assurer la connexion de la batterie avec la résistance : le matériau conducteur qui le compose optimise le passage du courant électrique entre l’accumulateur et le fil résistif.
Le standard 510 est progressivement venu remplacer les pas de vis qui anciennement étaient de type Ego. On retrouve par ailleurs de plus en plus de connecteurs dépourvus de filetage et équipés d’aimants pour faire contact avec l’atomiseur.
• Un switch
Le switch (terme signifiant « interrupteur » ou encore « commande » en anglais) désigne le bouton d’activation de la batterie. Il sert principalement à allumer puis éteindre l’appareil, ainsi qu’à enclencher la chauffe de la résistance.
Un appui prolongé sur ce bouton provoque la vaporisation du eliquide dans l’atomiseur. Pour fonctionner correctement, la pression effectuée sur le switch devra durer au moins 3 secondes. Si ce temps d’appui est trop rapide, le produit ne vaporisera pas efficacement. S’il dure trop longtemps, la résistance surchauffera et risquera de dégager une odeur de brûlé.
Certains appareils possèdent une LED lumineuse intégrée à leur switch, indiquant que la batterie de la ecigarette est active. Elle s’accompagne parfois d’un code couleur correspondant à différents paliers de charge.
Cela reste peu habituel mais il existe des batteries minimalistes dépourvues de switch. La chauffe de la résistance s’enclenche donc de manière automatique à l’aspiration du vapoteur.
• Un chipset
C’est le circuit électronique qui gère tous les paramétrages de la batterie. Il s’accompagne d’un firmware, soit le micro logiciel qui sert à faire fonctionner le chipset.
Cette sorte de puce électronique permet de diriger les diverses fonctionnalités de l’appareil, telles que l’affichage ainsi que le verrouillage de l’écran de contrôle, la couleur de la LED, le nombre de pressions à effectuer sur les boutons de réglage… etc. Selon les modèles il sera également possible de régler l’inclinaison et la luminosité de l’écran, l’heure et la date ou encore la limitation du nombre de bouffées.
Le chipset permet également de naviguer parmi plusieurs modes de vape ayant chacun leurs caractéristiques. Les plus répandus sont les modes puissance et voltage variables (VW), bypass et contrôle de température (TC).
Le chipset est très important puisqu’il permet de mettre en application la loi d’ohm en détectant automatiquement la valeur de résistance de l’atomiseur. Cette loi de physique fondamentale met en relation la résistance (R) en ohm (Ω), la puissance (P) en watt (W), la tension (U) en volt (V) et l’intensité (I) en ampère (A). Le chipset opère ainsi à la place du vapoteur tous les calculs lorsqu’un réglage est effectué.
Enfin, le duo chipset / firmware assure la sécurité de son utilisateur en détectant tous les problèmes relatifs à l’utilisation d’une ecigarette : un court-circuit (« short atomiseur »), une valeur de résistance inexacte (« high atomiseur » ou « low atomiseur »), un atomiseur mal connecté (« no atomiseur »), un accumulateur inséré dans le mauvais sens de polarité… etc. Il permet aussi d’interrompre la chauffe de la résistance après 10 secondes d’appui involontaire sur le switch.
• Un écran de contrôle et des boutons de réglage
Toutes les batteries ne sont pas pourvues d’écran, mais celui-ci permet la lecture d’informations de base le cas échéant. Vous y trouverez notamment le niveau de charge (affiché en % ou avec une jauge de vie), la valeur de la résistance (Ω) ainsi que le mode de vape. Le chipset accorde parfois quelques fantaisies comme le paramétrage de la couleur de l’écran ou encore l’affichage de l’heure avec une horloge numérique ou analogique.
L’écran OLED s’accompagne presque toujours d’un ou plusieurs boutons de réglage pour exploiter tout le système. Il existe même des écrans tactiles pour les modèles les plus avancés, bien que cela soit peu répandu.
• Un port de chargement
C’est l’insert qui permet de recharger la batterie. Même si la norme est au port micro-USB, l’USB-C se démocratise de plus en plus dans le secteur de la vape. Le câble de chargement compatible avec l’appareil est ensuite fourni par le fabricant dans la boîte du produit au moment de l’achat.
• Un accumulateur
Un accumulateur est une pile rechargeable qui fait corps avec la batterie. Elle permet de stocker puis de diffuser l’énergie électrique dans tout le système pour alimenter le chipset et la résistance de l’atomiseur.
On retrouve deux cas de figure : dans le premier, l’accu est serti à l’électronique de la batterie, et donc inaccessible au vapoteur. Dans le second, l’accu est amovible et pourra se dissocier de l’appareil pour être chargé séparément.
Le sujet de l’accumulateur est si vaste que nous lui avons dédié un chapitre entier. Nous vous en recommandons la lecture afin d’approfondir vos connaissances en la matière : On vous explique : L’ACCUMULATEUR.
LES CATéGORIES DE BATTERIES
Ce que nous nommons ici « batterie » constitue l’ensemble mod + accumulateur.
Un mod (dérivé du terme anglais « modified ») est un module électronique ou mécanique contenant un accumulateur. C’est en quelque sorte le boîtier qui renferme et protège l’accu.
On distingue deux grandes catégories de batteries pour cigarette électronique :
• Les mods électroniques
Un mod électronique désigne une batterie équipée d’un accumulateur et d’un chipset. Il se recharge à l’aide d’un câble au standard USB.
Dans cette grande famille, nous avons tout d’abord les petites batteries de forme classique longiligne, tubulaire fine ou épaisse. L’accumulateur y est presque toujours serti, le vapoteur devra donc remplacer l’intégralité de sa batterie en fin de vie. Ces appareils simples d’utilisation destinés aux fumeurs modérés sont parfois équipés de la tension (ou « voltage » – exprimé en volt – symbole V) variable.
Viennent ensuite les box : ces batteries plus avancées sont équipées de leur écran de contrôle et s’utilisent avec différents modes de vape. Elles permettent notamment de moduler la puissance émise en watt (W) pour réguler l’intensité de chauffe de la résistance. L’accumulateur peut y être serti ou amovible. Ces mods perfectionnés s’adressent davantage aux grands fumeurs ou aux vapeurs à la recherche de performance.
De forme cylindrique ou parallélépipédique, les box ne sont pas forcément de gabarit imposant. Le format le plus répandu reste celui de la box à simple accu mais l’on trouve aussi des versions miniaturisées pouvant se tenir au creux de la main. Enfin, les box à double ou triple (voir quadruple) accus entrent dans la catégorie des poids lourds de la vape.
• Les mods mécaniques
Un mod mécanique (ou « mech » en anglais) se présente toujours sous forme tubulaire. Il fonctionne exclusivement avec un système d’accumulateur amovible. L’appareillage est dépourvu de tout composant électronique, il faudra donc recharger l’accu séparément à l’aide d’un chargeur externe. Sans chipset, le mod méca est exempte de toutes les fonctionnalités permises par les mods électroniques : réglages et modes de vape, informations détaillées à l’écran et systèmes de sécurité.
La prise en main diffère quelque peu également par rapport aux classiques puisque le switch se positionne au niveau de l’extrémité basse du mod. De cette façon, l’accu est poussé verticalement et remonte dans le corps cylindrique pour faire contact avec l’atomiseur. L’enclenchement de la chauffe s’effectue ainsi de façon mécanique, d’où l’appellation.
Les mods mécas constituent une catégorie vraiment très spécifique dans la vape car ils ne partagent pas l’électronique des ecigarettes conventionnelles. Simples en apparence, ces dispositifs en réalité complexes sont destinés aux vapeurs les plus expérimentés, forts de connaissances en matière de vape et de physique avec la loi d’ohm.
LA CAPACITé DE STOCKAGE
L’autonomie d’une batterie, et plus précisément de l’accumulateur qu’elle contient, se mesure en milliampère heure (symbole mAh). On appelle cette donnée la capacité de stockage de l’accu.
L’ampère heure (symbole Ah) est une unité de charge électrique. C’est la quantité d’électricité traversant une section d’un conducteur parcouru par un courant d’intensité de 1 ampère (symbole A) pendant 1 heure (h). Plus ce chiffre en mAh est élevé, plus l’autonomie de la batterie est importante.
La capacité de stockage d’une batterie est souvent corrélée à ses dimensions, ce qui est assez logique : plus l’appareil est gros, plus il est autonome. Selon les modèles, l’autonomie d’une batterie à simple accu (amovible ou non) oscillera entre 600 et 4200 mAh. Les box à double ou triple accus permettent quant à elles de multiplier par deux ou par trois la capacité totale de la batterie.
Bien que fort intéressante, cette donnée seule ne permet pas de mesurer l’autonomie réelle d’une batterie, qui reste difficilement mesurable dans la pratique. Celle-ci dépendra en effet de plusieurs facteurs parmi lesquels :
• La valeur de la résistance
Cela s’explique par le fait que selon la loi d’ohm, plus l’impédance de la résistance (en ohm – symbole Ω) est faible, plus la puissance (en watt – symbole W) émise augmente. La batterie devra donc fournir plus d’énergie au système, induisant une décharge plus importante de l’accumulateur.
• La tension ou la puissance émise de la batterie
Plus le réglage de la tension (en volt – symbole V) de la batterie sera élevé et plus celle-ci se déchargera rapidement. La loi d’ohm nous dicte en effet que plus la tension émise augmente, plus la puissance (W) émise augmente. Cela rejoint notre point précédent.
• Le temps de vapotage
C’est la manière dont le vapoteur va utiliser sa cigarette électronique, autrement dit la fréquence de ses inhalations. Ce temps de vapotage dépendra du niveau d’addiction du vapoteur, de son humeur (comme son état de stress) ainsi que du contexte social (soirée, apéro…etc). Autant de facteurs difficiles à prédire !
Voilà pourquoi il sera toujours laborieux de répondre à cette fameuse question que tous les futurs vapoteurs se posent. Cela étant dit, nous serons toujours à même de pouvoir donner une estimation correcte de la tenue d’une batterie suivant le modèle et le profil de la personne concernée.
LA CAPACITé DE PUISSANCE MAXIMALE
La puissance exprimée en watt (symbole W) désigne la capacité de flux d’énergie de la batterie de la ecigarette.
Le watt (W) est l’unité de puissance d’un système débitant ou absorbant une intensité de 1 ampère (A) sous une tension de 1 volt (V).
La capacité de puissance maximale est donc la quantité maximale d’énergie que sera capable de fournir la batterie dans la résistance de l’atomiseur. Comme expliqué précédemment, plus la résistance sera de faible impédance (Ω), plus elle demandera d’énergie (W) pour chauffer et transformer le eliquide en vapeur. Ces deux paramètres sont mis en corrélation par la loi d‘ohm avec la formule suivante :
P = U²/R avec P la puissance en watt (W), U la tension en volt (V) et R la résistance en ohm (Ω).
Voici quelques exemples de l’énergie que devra fournir une batterie pour une valeur de résistance donnée et en accord avec la loi d’ohm (les valeurs sont arrondies) :
À 0.15 Ω entre 69 et 118 W ;
À 0.5 Ω entre 21 et 36 W ;
À 1 Ω entre 10 et 18 W ;
À 1.5 Ω entre 7 et 12 W.
Plus la capacité de puissance maximale d’une batterie sera élevée, plus les valeurs de résistances utilisées pourront être faibles. Dans la pratique et de façon générale, il est moins courant de vaper à plus de 40 W. La plupart des vapoteurs qui débutent utilisent en principe des plages de valeurs oscillant de 10 à 20 W.
Notez que pour la valeur de résistance la plus basse, la puissance maximale demandée est d’environ 120 W. Malgré cela, on trouve aisément sur le marché des appareils dont la capacité de puissance maximale dépasse largement ce seuil. Certaines box à double accus atteignent par exemple facilement les 200 W. Toujours selon la loi d’ohm, il faudrait pour utiliser ces valeurs une impédance de résistance ultra faible, ce que la plupart des box sont incapables de détecter. Si le vapoteur est à 0.15 ohm et que sa box monte jusqu’à 200 W, il pourra techniquement dépasser les 120 W mais il ne sera plus en accord avec cette loi. De plus, augmenter la puissance émise d’une batterie augmente l’intensité (exprimée en ampère – symbole A) demandée à l’accumulateur. Hors, les accus possèdent tous une intensité maximale à ne pas dépasser, pour des raisons de sécurité et de bonne durabilité. A savoir tout de même que s’il y a plusieurs accus dans la box, l’intensité maximale demandée par accu se répartit équitablement sur les accus, ce qui limite les risques. En bref, nous vous déconseillons de passer outre les limites de la puissance maximale de votre résistance, même si votre box le permet. Nous sommes tous supposés respecter la loi d’ohm avec nos appareils !
Une box standart à simple accu aura une capacité de puissance maximale autour de 80 W, ce qui est amplement suffisant pour le grand public. Les minis box quant à elles gravitent plutôt autour des 50 W.
LE CHARGEMENT | QUAND RECHARGER UNE BATTERIE ?
Les batteries utilisées il y a quelques années possédaient ce que l’on appelle un « effet mémoire ». Cela signifie qu’il fallait les décharger intégralement avant d’effectuer une recharge pleine, sous peine de voir leurs performances se dégrader fortement. Fort heureusement, cette caractéristique des appareils d’antan n’existe plus de nos jours.
Une batterie pleinement chargée est une batterie dont l’accumulateur a une tension mesurée de 4.2 V. Au fur et à mesure des inhalations du vapoteur, la tension de l’accumulateur diminue avec le temps. Lorsque celle-ci aura atteint un seuil de 3.2 V, la batterie sera considérée comme étant vidée de son stock d’énergie et la ecigarette ne produira plus la moindre volute de vapeur. C’est à cet instant précis que les box affichent à l’écran le message « low battery » (« batterie faible » en anglais).
Une batterie peut donc se recharger à n’importe quel moment à condition qu’elle n’ait pas dépassé le seuil des 3.2 V de tension. Il faudra éviter les recharges à faible voltage (≤ 3.2 V) car celles-ci demandent plus d’énergie aux accus, ce qui leur est dommageable sur le long terme. Il est bon de savoir aussi que les recharges partielles ne détériorent absolument pas leurs performances ni leur longévité, bien au contraire !
Dans la pratique, le niveau de charge d’une batterie est facile à déterminer. Il est indiqué par une LED lumineuse intégrant un clignotement et/ou un code couleur sur les petites batteries de forme longiligne. Sur les box, il suffira de lire les informations indiquées à l’écran ou de passer en mode Bypass, un mode affichant la tension de l’accumulateur en temps réel. Sur les mods mécaniques, le vapoteur sentira simplement l’intensité de la vape décroître au fur et à mesure de ses inhalations.
LE CHARGEMENT | COMMENT RECHARGER UNE BATTERIE ?
Avant toute chose et par mesure de précaution, utilisez toujours du matériel qui soit en bon état de fonctionnement. Le chargement de votre batterie doit s’effectuer dans un endroit sec et à température ambiante (20°C). Vous devez éviter de surcharger votre appareil (pas de charges nocturnes) et rester à proximité durant tout le processus.
• Le temps de chargement
Lorsque l’on parle de charger une batterie, on fait en réalité référence au chargement de l’accumulateur contenu à l’intérieur. Le temps de chargement complet de celui-ci dépendra de 2 facteurs :
• La capacité de stockage (mAh)
Plus l’autonomie de la batterie est importante, plus elle mettra de temps à se recharger.
• L’intensité délivrée en ampère (A)
C’est la quantité d’électricité traversant votre adaptateur (prise électrique), mesurée en ampère (symbole A). Plus l’ampérage délivré est élevé et plus le chargement est rapide. Celui-ci sera à adapter en fonction de la capacité de stockage de la batterie car recharger un appareil avec une intensité délivrée trop faible ou trop élevée serait néfaste à l’accumulateur sur le long terme.
Exemple : Une batterie de capacité 2000 mAh branchée à 1 A chargera en 2 heures. A 2 A, elle chargera deux fois plus vite, soit en 1 heure.
Par habitude et de façon classique, nous vidons puis rechargeons nos batteries intégralement. Ce sont ces cycles complets de charge et de décharge qui sont responsables de l’usure progressive et donc du vieillissement de nos appareils. Les accus au lithium supportent en moyenne un nombre de cycles complets allant de 300 à 400. Privilégier les recharges partielles permet donc de préserver leur longévité : il ne s’agit en rien d’une obligation mais bien d’une astuce très efficace pour optimiser leur durée de vie !
• Avec quel ampérage (A) recharger une batterie ?
De façon générale et si vous ne savez pas trop quoi faire, privilégiez les charges à 1 A. Avec cet ampérage là, une batterie de capacité 1000 mAh chargera en 1 heure.
Pour recharger une batterie, on se munit tout d’abord du câble d’alimentation fourni par le fabricant. On vient ensuite brancher ce câble sur un adaptateur, qui est une prise électrique. L’ampérage délivré y est indiqué avec la mention « OUTPUT ».
Exemple : « OUTPUT 1000 mAh » signifie que l’adaptateur délivrera une intensité de 1000 mAh, soit 1 A.
Plus la capacité de stockage de la batterie est conséquente, plus l’ampérage fourni pourra être augmenté. Une batterie de 3000 mAh (et plus) pourra donc être branchée à plus de 1 A. Quel que soit l’appareil, il faudra toujours respecter une limite de sécurité à 2 A pour ne pas endommager l’accumulateur et risquer la surchauffe du dispositif, ce qui provoquerait une irruption de flamme.
Exemple : Une batterie de 900 mAh branchée à 1 A chargera en 54 minutes. Une batterie de 4000 mAh chargée à 2 A chargera en 2 heures.
Pour les mods à accumulateur amovible, utiliser un chargeur externe reste la meilleure façon de procéder. Avec ce système, la pile charge à l’air libre, elle est donc préservée de la chaleur de la box. Ces chargeurs nomades vous permettent de brancher un ou plusieurs accumulateurs en charge individuelle. Les modèles les plus avancés permettent même de choisir l’ampérage délivré : généralement 0.5, 1 et 2 A.
LES MODES DE VAPE SUR BOX
Nous allons vous présenter ici les 3 modes de vape principaux et que l’on retrouve sur presque toutes les box du marché.
Il en existe toutefois bien d’autres encore, comme par exemple les modes TCR (coefficient de température de la résistance), Mémoire (pour enregistrer certains paramètres en mémoire), Curve ou encore Preheat.
• Puissance et tension variables (VW)
Une batterie à puissance et tension variables (VW) est une batterie dont on peut moduler la puissance (W) ainsi que la tension (V) émises. C’est le mode le plus communément utilisé puisqu’il permet au vapoteur de programmer très facilement son appareil pour délivrer en continu la même intensité de chauffe.
C’est le mode par défaut de toutes les box électroniques et nous vous expliquons comment il fonctionne précisément un peu plus loin dans cet article.
• Bypass
Cette fonctionnalité permet au vapoteur de s’affranchir de tout réglage. La box fonctionne alors comme un mod mécanique : la valeur de résistance (Ω) n’est pas prise en compte par le chipset, de même que la puissance. La tension de sortie est donc celle de l’accu en temps réel : si la batterie est chargée, la tension sera de 4.2 V. La tension diminuera avec le temps et la box cessera de fonctionner à 3.2 V.
Avec ce mode, le vapoteur sent donc l’intensité de la vape décroitre au fur et à mesure de ses inhalations. Outre sa simplicité d’usage, l’intérêt du mode bypass est de pouvoir économiser son niveau de batterie en puisant moins d’énergie à l’accumulateur.
• Contrôle de température (TC ou CT)
Le contrôle de température consiste à éviter le dry hit, cette très désagréable sensation de brûlé lorsque la mèche de la résistance n’est plus imprégnée de eliquide. Pour cela, le chipset contrôle et limite la puissance émise de la box en fonction de l’état de chauffe de la résistance. Le vapoteur profite ainsi d’une vape plus sereine en évitant la surchauffe et donc la détérioration plus rapide de son eliquide et de sa résistance.
Pour utiliser le contrôle de température, il faudra s’équiper d’un atomiseur compatible avec cet usage. Les résistances devront être en nickel (Ni) pour le TC Ni, en titane (Ti) pour le TC Ti et en acier inoxydable de type 316L pour le TC SS (« SS » étant l’acronyme de « stainless steel », signifiant « acier inoxydable » en anglais).
Très populaire en 2015, le mode TC fut largement délaissé au fil du temps car quelque peu difficile à appréhender pour le grand public. Il requiert en effet une bonne compréhension de la loi d’ohm ainsi que quelques connaissances techniques en la matière (verrouillage de la résistance à température ambiante, réglage des degrés celsius (°C) ou fahrenheit (°F)… etc).
LES RéGLAGES EN MODE PUISSANCE ET VOLTAGE VARIABLES (VW)
Il est essentiel pour le vapoteur de savoir faire un réglage correctement, et ce pour le bon fonctionnement général de sa ecigarette.
Un réglage trop élevé provoquerait la surchauffe et donc la détérioration rapide des matériaux de la résistance (coton et fil résistif). Au-delà d’un certain voltage (ou wattage), le fil résistif carbonise et l’on inhale un désagréable goût de brûlé. Un réglage trop faible pourrait occasionner des fuites de eliquide et une production insuffisante, voire inexistante de vapeur. Outre ces désagréments, cela impacterait directement sur la durée de vie de l’accumulateur.
Nous allons donc vous expliquer ici comment s’opère le paramétrage de ces deux notions mises en relation par la loi d’ohm : la puissance (P) exprimée en watt (W) et la tension (U) exprimée en volt (V).
• En mode tension variable (V)
En tension variable, le chipset de la batterie ne prend pas en considération la résistance (Ω) de l’atomiseur. Le vapoteur devra donc programmer une tension (V) de croisière pour son appareil et la puissance (W) émise sera ensuite calculée automatiquement par le duo chipset/firmware.
NB : Sur les box cela implique qu’en cas de changement de valeur de résistance, il faudra réajuster le réglage de la tension car le chipset de la batterie ne le fera pas automatiquement (il ne s’occupera que de la puissance) !
Ce mode est particulièrement simple à apprivoiser puisqu’il suffit de respecter la plage de tension naturelle de l’accumulateur. Notre tension maximale U(max) sera donc de 4.2 V et notre tension minimale U(min) de 3.2 V. Ainsi :
U(min) ≤ V ≤ U(max) ↔ 3.2 ≤ V ≤ 4.2
Pour les curieux qui se demanderaient s’il existe un réglage parfait pour une batterie, la réponse est oui. Il s’agit de la « tension nominale », une caractéristique commune aux accumulateurs et qui est généralement de 3.7 V pour les batteries au lithium utilisées dans la vape. Rester proche de cette valeur en mode voltage variable permet de préserver la longévité de son appareil !
• En mode puissance variable (W)
Petit avant propos : il sera toujours plus simple de paramétrer la tension plutôt que la puissance, mais il se trouve que certaines box n’affichent pas le voltage. Les fabricants indiquent de plus leurs plages de recommandations en watt (W) à même les résistances, ce qui facilite la vie du vapoteur. Cela étant dit : il arrive parfois que les marques outrepassent les limites en préconisant des plages de valeurs exagérées. Quant aux adeptes de reconstructible, ils n’ont tout simplement pas l’information. C’est pourquoi nous allons vous expliquer en détail ici comment procéder : sortez vos calculatrices !
Le wattage étant directement lié à la valeur de la résistance, il n’existe pas de réglage universel de la puissance. Nous utiliserons donc la loi d’ohm pour opérer tous nos calculs :
P = U² / R avec P la puissance en watt (W), U la tension en volt (V) et R la résistance en ohm (Ω).
Nous cherchons à déterminer quelle sera notre plage de puissance pour une valeur de résistance donnée. Nous avons donc besoin de calculer notre puissance maximale P(max) ainsi que notre puissance minimale P(min). Voici notre calcul final :
P(max) = U(max)²/R et P(min) = U(min)²/R ↔ P(max) = 4.2²/R et P(min) = 3.2²/R
Exemple : Votre résistance est d’impédance 0.8 ohm.
Voici le calcul de la puissance maximale : P (max) = U² (max) / R = 4.2²/0.8 = 22.05W.
Voici le calcul de la puissance minimale : P(min) = U(min)²/R = 3.2²/0.8 = 12.8 W.
Votre plage de puissance émise devra donc se situer entre 13 et 22 W (valeurs arrondies).
LES BONS RéFLEXES AVEC UNE BATTERIE
Voici la liste des bonnes habitudes à prendre avec un mod électronique ou mécanique, en plus de la question du chargement et des réglages à effectuer le cas échéant.
• Entretenez le connecteur
Le pas de vis de votre batterie doit respirer, évitez donc de trop y serrer votre atomiseur. Les connecteurs n’ont pas besoin d’être vissés à fond pour fonctionner !
Pensez à effectuer un nettoyage à sec régulier de tous vos pas de vis pour retirer les poussières et autres dépôts de eliquide qui s’accumulent avec le temps et qui pourraient endommager votre appareil sur le long terme.
• Faites attention aux conditions de température
Les batteries des cigarettes électroniques sont conçues pour supporter des plages de température oscillant entre 15°C et 35°C. Elles fonctionneront de manière optimale à température ambiante, soit autour des 20°C. Il faudra donc protéger vos appareils au fil des saisons, en particulier au cours de l’été et de l’hiver.
C’est le lithium dont sont composés les accumulateurs qui rendent nos batteries si sensibles à la chaleur et au froid. N’utilisez sous aucun prétexte une batterie qui aurait subit une variation de température trop intense, comme par exemple oubliée dans une voiture en pleine canicule ou par temps de neige !
• N’utilisez jamais une batterie endommagée ou qui aurait pris l’humidité
Hormis quelques traces d’usure bénignes (micro rayures sur le châssis, décollement de la peinture… etc), votre batterie devra toujours rester en bon état de marche. Séparez-vous de votre appareil dès l’apparition du moindre dysfonctionnement irréparable : chipset défaillant, connecteur endommagé, batterie déformée, châssis fissuré… etc.
Une batterie mouillée (passée en machine à laver, tombée dans une piscine… etc) sera inutilisable, il ne sera d’ailleurs pas envisageable de la sauver avec la technique du sac de riz.
Concernant les mods à pile amovible : l’état de l’accumulateur doit être irréprochable, soit exempte de toute trace d’usure externe. Nous vous donnons plus de détails à ce sujet dans un article dédié : On vous explique : LE WRAP DE L’ACCUMULATEUR.
Enfin, n’oubliez pas de déposer au tri sélectif tous vos appareils usagés : batteries, accus et chargeurs (câbles d’alimentation, adaptateurs et chargeurs externes) !
• Dans les transports
Prenez le réflexe de mettre tous vos appareils hors tension. Il sera également préférable de transporter votre set-up dans un étui de rangement. En plus d’être pratique, il servira à protéger votre ecigarette des chocs et de la poussière.
Si vous possédez plusieurs accus pour votre mod électronique ou mécanique, il faudra impérativement vous équiper d’un petit boîtier de rangement en plastique pour les transporter en toute sécurité et sans risquer de les abîmer. Le plastique est un matériau non conducteur, vous éviterez ainsi tout risque de court-circuit. Ce phénomène électrique peut se déclarer lorsque les pôles positif et négatif de l’accu entrent en contact avec un objet métallique, comme un trousseau de clés ou des pièces de monnaie.
Dans l’avion, les batteries et accus doivent être transportés en cabine car interdits en soute.
• En cas d’arrêt prolongé
Nous préciserons avant toute chose qu’il est néfaste pour une batterie (ou un accumulateur) d’être laissée à l’abandon durant plusieurs semaines ou mois. Ces dispositifs sont conçus pour être utilisés de façon régulière, les délaisser impacterait négativement leur durée de vie.
Si vous n’utilisez plus votre ecigarette durant plusieurs jours ou pour une durée indéterminée, séparez votre accumulateur de son mod. Si votre batterie est à accu intégrée, éteignez-là tout simplement. Rangez soigneusement tous vos appareils dans leurs étuis dédiés et dans un endroit adapté : à température ambiante, à l’abri de l’humidité et inaccessible aux enfants.
Je ne savais pas cette différence et fonctionnalité de chaque type de batterie , merci pour votre partage.
Merci à vous Alia et ravis d’avoir pu vous éclairer sur le sujet ! A très bientôt et belle vape à vous !
L’équipe Claude HENAUX Paris.
Merci pour votre contribution pour dire NON au tabagisme !